COMMENT RETARDER L’ÉVOLUTION DE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?
Retarder Alzheimer : de la prévention primaire à la prévention secondaire
Retarder Alzheimer est possible grâce à la prévention. Il convient donc de rappeler les différentes formes de prévention.
Tout d’abord, la prévention primaire se compose d’actions de prévention destinées à retarder l’apparition des troubles cognitifs. Par conséquent, cette prévention s’adresse aux personnes qui ne sont pas atteintes de maladies neurocognitives. Elle peut également s’appliquer auprès des personnes qui ont un risque élevé d’en développer une.
Tandis que la prévention secondaire est, elle, essentiellement réservée aux actions de prévention à mener chez les personnes qui ont été diagnostiquées pour une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Elle est donc définie comme l’ensemble des démarches médicales mises en œuvre pour éviter une aggravation accélérée de la maladie et une dégradation rapide de l’état de santé de la personne.
La prévention secondaire, ou comment retarder une aggravation rapide de la maladie
Quels sont les grands principes de la prévention secondaire ? Comment retarder Alzheimer ?
- Il est nécessaire d’éviter d’administrer certains médicaments de type anticholinergiques, fluoroquinolones ou morphiniques à une personne malade .
- Les infections, anesthésies générales et hospitalisations doivent à tout prix être évitées.
Certains médicaments contre-indiqués
Accusés d’aggraver les symptômes de la maladie d’Alzheimer, les médicaments anticholinergiques (certains antidépresseurs, certains antihistaminiques, certains médicaments prescrits contre les spasmes) ne doivent pas être prescrits.
Les antibiotiques de la classe des fluoroquinolones, donnés en cas d’infections urinaires et ORL, et les morphiniques (donnés contre la douleur) sont des médicaments qui peuvent provoquer des confusions transitoires. Le médecin doit s’assurer qu’un patient atteint d’une maladie d’Alzheimer ne prend pas un de ces traitements.
En outre, une bonne observance thérapeutique est à surveiller avec attention. La personne malade peut oublier si elle a déjà pris son traitement ou non. Ces oublis la mettent en danger. Par exemple, un patient qui suit un traitement antidiabétique et qui le prend deux fois s’expose à des accidents thérapeutiques qui aggravent ses symptômes.
Hospitalisation, anesthésie générale et infection : des éléments à surveiller pour retarder Alzheimer
En cas d’hospitalisation, les patients, souffrant de maladie neurocognitive, peuvent perdre leurs repères et devenir anxieux et agités. Leur état engendre bien souvent une prescription de psychotropes, ce qui va aggraver les symptômes des maladies neurocognitives.
L’anesthésie générale doit également être évitée lorsque cela est possible, par exemple en cas de pose de prothèse de hanches, de genoux ou de fracture du poignet.
Il faut également surveiller l’apparition de la fièvre en cas d’infection. Il est donc important de se faire vacciner contre la grippe, de traiter les infections dès leur apparition et de lutter contre la fièvre pour éviter toute aggravation des symptômes des maladies neurocognitives.