ALZHEIMER ET FIN DE VIE
Pourquoi on meurt de la maladie d’Alzheimer ?
Les maladies neurocognitives sont malheureusement évolutives. Certaines complications peuvent ainsi survenir et provoquer le décès de la personne malade :
- arrêt cardiaque,
- fausse route,
- infections.
Lorsqu’on rentre dans la phase terminale de la maladie, les difficultés grandissent, notamment celle de l’arrêt alimentaire.Les troubles cognitifs et psycho-comportementaux associés à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées, notamment, augmentent ce risque de dénutrition du patient. Ce dernier ne ressent plus la faim ni la soif et refuse donc de s’alimenter. Les troubles de la déglutition s’installent également.
En cas de refus de s’alimenter, il est alors nécessaire de vérifier :
- la présence d’infections buccales : bouche sèche, mycose, problèmes dentaires…
- l’absence d’autres pathologies psychiatriques : dépression, état délirant, paranoïa…
Ce refus d’alimentation ne doit pas être considéré comme un échec par le soignant ou l’aidant. Il ne faut pas penser que son proche va « mourir de soif » ou « mourir de faim ». Cet arrêt alimentaire fait en effet partie de l’évolution de la maladie et il n’engendre pas de manque auprès du malade.
L’arrêt total de l’alimentation et de l’hydratation ne provoque pas de décès immédiat. Le décès de la personne est lié aux complications de la maladie en phase terminale. Les soins palliatifs peuvent ainsi être une solution pour apporter des soins de confort. Ils vont également permettre de lutter contre les souffrances physique et psychique de la fin de vie.
Conseils pour accompagner son proche en fin de vie Alzheimer
Comment accompagner au mieux son proche en fin de vie ? Voici quelques conseils qui peuvent vous être utiles :
- Au stade avancé de la maladie, il est déconseillé de mettre en place une alimentation artificielle par voie veineuse ou par voie gastrique. Cela entraîne en effet un risque d’infection et un réel inconfort pour la personne malade.
- Pour hydrater la bouche, essayez l’eau gélifiée à la cuillère à café.
- Vous pouvez tenter de mettre de la musique douce ou chanter pour apaiser l’éventuelle souffrance de votre proche et l’accompagner au mieux dans cette dernière étape de sa vie.
- Restez en contact avec votre proche par le toucher, en lui tenant la main, en l’embrassant et en lui parlant, même si vous avez l’impression qu’il ne réagit plus.
N’oubliez pas qu’à ce stade avancé, l’objectif est de soigner un patient dont la vie s’approche du terme et non de soigner la maladie en elle-même.