ALZHEIMER CHEZ LES JEUNES
Alzheimer jeune : à partir de quel âge m’inquiéter ?
Une personne malade jeune est définie comme toute personne atteinte de la maladie d’Alzheimer en dessous de l’âge de 65 ans. Néanmoins, les cas en dessous de 50 ans restent rares.
Cette population représente environ 20 000 personnes malades en France, soit 5% des cas de maladie d’Alzheimer.
Comme pour les personnes plus âgées, l’hippocampe est touchée. Ainsi, les troubles de la mémoire apparaissent rapidement. Néanmoins, pour les malades jeunes, il est plus fréquent d’observer des troubles visuo-spatiaux dans un premier temps ainsi que des troubles du langage. La présence de troubles psycho-comportementaux tôt dans la maladie est également caractéristique d’une forme jeune. Enfin, ces personnes ont généralement pleine conscience de leurs troubles cognitifs.
Ce profil particulier des symptômes cliniques mène souvent à une errance dans le parcours de diagnostic de ces malades jeunes. Ainsi, la prise en charge tardive peut mener à des conséquences lourdes sur le mode de vie du malade atteint d’un Alzheimer jeune.
La prise en charge du malade jeune
Il est essentiel de bénéficier d’un suivi médical complet auprès :
- d’un Centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes (CNR-MAJ) et
- d’un Centre national de référence pour les démences rares et précoces.
Ces centres experts ont des référents sur tout le territoire français. Les malades jeunes ont ainsi la possibilité de recevoir une prise en charge adaptée : prise en charge cognitive, motrice et psychologique.
Ils peuvent également participer à des essais cliniques dédiés pour accéder à l’innovation thérapeutique.
Travail et Alzheimer jeune
Il est très important de proposer une prise en charge adaptée au malade jeune dès que le diagnostic est posé. En effet, la plupart du temps, ces personnes sont encore en activité professionnelle et ont de jeunes enfants ou des adolescents dont ils doivent s’occuper. Il faut éviter par tous moyens la perte d’emploi de la personne malade qui pourrait entraîner des conséquences économiques lourdes.
Dès la pose du diagnostic, il est donc nécessaire de consulter la médecine du travail, en accord avec la personne malade, pour évaluer les conséquences de la maladie sur son emploi. Il pourra lui être proposé :
- une adaptation de son poste,
- de se mettre en arrêt maladie,
- d’obtenir une pension d’invalidité,
- un congé de longue maladie, etc.
Les aides spécifiques
Il est important de prendre contact avec la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Celle-ci propose des aides pour les personnes âgées de moins de 60 ans en situation de dépendance :
- carte d’invalidité civile,
- carte de stationnement,
- aides à la reconversion professionnelle,
- prestation de compensation du handicap pour avoir accès à diverses aides médico-sociales.