REPAS ET ALZHEIMER : COMMENT FAIRE MANGER UNE PERSONNE MALADE ?
Conseils pour accompagner au mieux son proche malade durant l’heure du repas
Outre la nécessité vitale de se nourrir, le repas peut être un réel moment de plaisir dans la journée d’un malade d’Alzheimer. C’est pourquoi il ne doit pas devenir une source de tensions ou de découragement dus à la diminution des facultés du malade.
Vous pouvez augmenter la joie que les repas procurent en établissant une routine. Minimisez aussi les distractions et organisez les repas d’une manière qui prend en considération la diminution de l’autonomie de la personne.
Retrouvez quelques astuces qui peuvent aider.
- Servez un aliment à la fois. De cette façon, la personne n’aura pas à décider celui qu’elle doit manger en premier, cela lui simplifiera l’action.
- Soyez attentif à noter les plats et aliments que la personne apprécie.
- Utilisez de préférence une assiette sans motifs, de couleur claire à poser sur une nappe unie, plus foncée.
- Utilisez des verres, gobelets, tasses à base large.
- Pour limiter la frustration, si la personne n’est plus capable de couper les aliments, préparez-les-lui en morceaux de la taille d’une bouchée.
- La personne ne sait-elle plus comment se servir d’une fourchette ? Montrez-lui l’action. Ainsi, en vous regardant faire, il se peut que cette capacité lui revienne. Sinon, proposez-lui une cuillère.
- Si l’utilisation des couverts n’est plus possible : pensez à servir de la nourriture qui peut se manger avec les doigts.
- Ne servez pas de boissons très chaudes de façon à éviter le risque que la personne malade ne se brûle ou n’abîme l’émail de ses dents.
Que faire lorsque la personne malade réclame un repas déjà donné ?
Certaines personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer oublient qu’elles viennent de prendre un repas et en réclament un autre. Ne cherchez pas à argumenter. Trouvez plutôt une autre distraction. Par exemple, demandez à la personne de faire quelque chose avec vous. Cette activité lui fera alors penser à autre chose que manger.
Qu’en est-il des personnes qui pillent le réfrigérateur ou les placards contenant les denrées alimentaires ? Si ceux-ci contiennent des aliments ou des boissons qui lui sont interdits pour raison médicale ou dont il est préférable de contrôler la quantité ingérée, il faudra essayer d’en empêcher l’accès. Fermez à clé ou grâce à un cadenas. Vous pouvez aussi les dissimuler en les changeant de place. Vous pouvez par exemple utiliser des placards difficiles d’accès ou un réfrigérateur dans la cave.
Si malgré toutes ces astuces, votre proche réclame encore de la nourriture, essayez d’avoir toujours des petits encas bons pour la santé sous la main.
Que faire face à un refus de s’alimenter ?
Le fait que la personne malade refuse de s’alimenter est dû à des troubles du comportement liés à la maladie d’Alzheimer. Mais il existe différents troubles alimentaires : le fait de détourner la tête au moment de manger, recracher la nourriture ou incapacité à utiliser les couverts etc…
Il faut donc :
- tenter d’identifier la cause du refus de s’alimenter
- aller voir son médecin pour lui faire part des difficultés au moment du repas : il pourra évaluer et classer les troubles alimentaires du patient.
- le médecin pourra proposer des interventions spécifiques pour la prise en charge de ces troubles, une fois identifiés.