Conception de « pseudo-aptamères » pour développer des molécules-médicaments et des outils de diagnostic dans la maladie d’Alzheimer

Les aptamères sont de courts fragments d’ARN (l’ARN est une copie transitoire de l’ADN, correspondant à un ou plusieurs gènes) qui ont la capacité de se fixer sur une molécule spécifique. Un seul aptamère est actuellement disponible depuis 2004 comme médicament, pour le traitement de la dégénérescence maculaire. L’équipe du Dr. Leclerc propose une stratégie de conception in silico d’aptamères modifiés pour optimiser leurs propriétés et augmenter leur probabilité à passer les essais cliniques. La cible initiale est la sécrétase BACE-1, une des enzymes qui intervient dans la production de la protéine bêta-amyloïde qui s’accumule dans le cerveau des malades d’Alzheimer. L’objectif sera de concevoir des aptamères améliorés, avec une application possible en diagnostic et traitement à d’autres cibles de la maladie d’Alzheimer.

Identifier les mécanismes responsables de l’élimination de la protéine tau toxique dans la maladie d’Alzheimer

Dans la maladie d’Alzheimer, la protéine Tau s’accumule de façon toxique dans les neurones. C’est elle qui participe à la dégénérescence du cerveau. Il a été mis en évidence que la protéine FKBP52 interagit avec Tau. De plus, la protéine FKBP52 est fortement diminuée dans le cerveau de patients atteints par la maladie d’Alzheimer. Ainsi, la diminution anormale de cette protéine pourrait être impliquée dans le développement de cette maladie. La réalisation de ce projet devrait permettre de comprendre rôle de la protéine FKBP52 sur le métabolisme de Tau et son implication dans le développement de la tauopathie. La prévention de la diminution ou le rétablissement de FKBP52 pourrait ralentir la progression de Tau et donc la maladie d’Alzheimer.

Combattre l’inflammation du cerveau et réparer l’ADN des neurones pour améliorer la mémoire

L’équipe du Dr. Suberbielle a découvert que dans la maladie d’Alzheimer, des cassures de l’ADN s’accumulent de façon anormale dans les neurones. Cette accumulation est due à un défaut de protéines réparatrices de l’ADN. Cela entraine un déclin de la mémoire. Ces défauts de réparation de l’ADN seraient directement liés à l’inflammation du cerveau qui est très délétère pour les neurones. Certaines molécules cérébrales pro-inflammatoires, appelées cytokines, peuvent en effet causer des troubles de l’apprentissage dans la maladie d’Alzheimer. Les derniers résultats de ce projet ont montré qu’en bloquant le mécanisme d’action des cytokines sur les neurones, il est possible de prévenir les déficits d’apprentissage des modèles expérimentaux en situation de neuroinflammation.