En partenariat avec le DIU MA2, la Fondation Vaincre Alzheimer souhaite renforcer la formation des médecins pour une meilleure prise en charge des patients et un diagnostic précoce
Comment améliorer la prise en charge des malades atteints d’Alzheimer ? Cette question la Fondation Vaincre Alzheimer se l’est posée à maintes reprises avant d’y trouver une réponse. « Malgré un certain nombre de mesures gouvernementales prises en ce sens, nous nous sommes aperçus que personne ne s’était attaqué au cœur du problème : la formation des médecins. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de collaborer au Diplôme interuniversitaire Diagnostic et Prise en Charge de la Maladie d’Alzheimer et Maladies Apparentées ou DIU MA2 » explique le Dr Maï Panchal, Directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer.
En raison d’un manque de formation et d’harmonisation des pratiques des médecins spécialistes (neurologues, gériatres, internistes), on estime en France que 50 % des patients atteints de maladie d’Alzheimer ne sont pas ou sont mal diagnostiqués. Conséquence directe de cette situation, les malades ne sont pas pris en charge suffisamment tôt et un grand nombre d’entre eux reçoivent des traitements inadaptés (47% des personnes vivant en EHPAD sont surexposés aux neuroleptiques).
Il est urgent de garantir un enseignement initial et continu pour le plus grand nombre de ces professionnels. En s’engageant dans la mise en place du DIU MA2, la Fondation souhaite ainsi renforcer les interactions entre les médecins et la recherche pour un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge des patients.
La formation des médecins : un élément essentiel pour améliorer le parcours de soins
En France, il existe encore un nombre important de médecins qui pensent que cela ne vaut pas la peine de faire un diagnostic précis puisqu’il n’y a pas de traitements curatifs. Or, poser un diagnostic au plus tôt et mieux prendre en charge les malades dès les premiers symptômes, c’est pouvoir bénéficier rapidement des traitements validés et participer aux programmes de recherche clinique sur la maladie d’Alzheimer. « Ce qui est essentiel si l’on souhaite trouver un jour un traitement efficace » insiste le Dr Panchal.
« Nous espérons que les médecins qui auront participé au DIU seront plus convaincants quand ils enseigneront ou rencontreront leurs collègues plus sceptiques. » précise Laëtitia Coudert, Responsable Communication et Coordination du DIU MA2.
Le DIU MA2 : une formation pour tous ?
Le DIU MA2 s’adresse en priorité aux internes en fin de formation et aux jeunes médecins qui ont vocation à travailler en Centre Mémoire de Ressources et de Recherche ou en consultation mémoire de proximité, qu’ils se situent en Centre Hospitalier Universitaire, Centre Hospitalier Général ou en activité libérale.
« Le but est de stimuler, de faire collaborer et progresser la communauté de ces professionnels, leur donner le goût de la recherche clinique et de l’interface avec la recherche translationnelle et la collaboration avec les laboratoires de recherche fondamentale. » explique la coordinatrice du DIU MA2. « Bien entendu, nous n’oublions pas pour autant les médecins généralistes que nous orienterons vers une formation locale et pluri-professionnelle assurée en partie par des médecins qui auront participé au DIU MA2. Nous souhaitons que la bonne parole soit disséminée. »
Malgré un nombre de places limitées, ce ne sont pas moins de 12 internes et 33 médecins diplômés qui font partie de la première promotion du DIU MA2. « Ce sont plusieurs générations de spécialistes ou futurs spécialistes qui se rencontrent ici, l’intervalle d’âge allant de 23 à 61 ans. Avec une telle initiative, nous espérons faire naître une véritable communauté qui saura déceler plus rapidement une éventuelle maladie d’Alzheimer et orienter au mieux le patient dès le départ » explique le Dr Coudert.
Ainsi, en contribuant à la mise en œuvre de cette formation unique en France, la Fondation Vaincre Alzheimer a souhaité s’engager activement dans une formation nationale qualifiante pour le bien être du patient atteint de la maladie d’Alzheimer.
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