Mardi dernier a été présenté le nouveau plan maladies neurodégénératives 2014-2019 faisant de la recherche un axe stratégique
« Développer et coordonner la recherche sur les maladies neuro-dégénératives ? C’est une priorité absolue ! » Aux yeux du Dr Maï Panchal, Directrice scientifique de l’association LECMA Vaincre Alzheimer, cela ne fait aucun doute. Le plan maladies neurodégénératives devait faire de la recherche un axe stratégique.
Regrouper les maladies neuro-dégénératives : bonne nouvelle pour la recherche
« Il est très important que la recherche soit au cœur des débats » affirme le Dr Panchal qui n’hésite pas à saluer l’initiative d’avoir regroupé différentes maladies neuro-dégénératives dans un seul et même plan. A tous ceux qui s’interrogent sur son efficacité, ne s’intéressant désormais plus seulement à Alzheimer, la scientifique répond clairement « sur le plan de la recherche, nous avons tout intérêt à unir nos forces ».
« Certes, les symptômes sont très différents d’une maladie neuro-dégénérative à l’autre mais elles ont indéniablement des spécificités communes. Elles sont caractérisées par des mécanismes biologiques communs, telles que l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau ou encore la neuro-inflammation » explique le Dr Panchal. Cela implique que la compréhension d’une maladie viendra forcément en aider une autre. Etudier les mécanismes biologiques communs aux maladies neuro-dégénératives est ainsi cohérent.
Le soutien essentiel des associations
Un bémol est toutefois souligné par le Dr Panchal. « Pour dynamiser cette recherche sur les maladies neuro-dégénératives, il faut créer de manière concrète une intelligence collective et chercher un maximum de coopération au niveau national, européen et international» indique t’elle. Un comité de pilotage a pourtant été prévu par le plan pour prendre en charge la partie recherche. « Insuffisant ! » affirme la scientifique qui estime judicieux de prendre en compte les associations et fondations finançant la recherche comme LECMA Vaincre Alzheimer. Selon elle « un lien devrait s’organiser entre les associations et le comité de pilotage du plan maladies neuro-dégénératives afin d’échanger ensemble sur une coordination efficace des financements de la recherche et sur les avancées du plan ».
En effet, dans un contexte où les subventions se raréfient et où le plan reste très flou en matière de répartition des budgets, les subventions accordées par ces associations constituent un soutien essentiel aux chercheurs travaillant sur les maladies neuro-dégénératives. Au cœur même du problème, les associations auraient donc toute leur place dans cette initiative gouvernementale.
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