De nouveaux types de vaccins thérapeutiques pour soigner les tauopathies comme la maladie d’Alzheimer
Bertrand Bellier est professeur d’immunologie à Sorbonne Université. Son étude vise à intervenir sur le système immunitaire en développant une nouvelle approche thérapeutique basée sur une technologie vaccinale. Aujourd’hui, on sait que le système immunitaire joue un rôle important dans la maladie d’Alzheimer. En effet, en plus de l’agrégation de protéine toxiques, l’une des caractéristiques que l’on retrouve chez les malades d’Alzheimer est une dérégulation de la neuroinflammation. Cette neuroinflammation est médiée par des cellules immunitaires résidentes du cerveau mais aussi par l’action de cellules immunitaires en périphérie, c’est-à-dire celles se trouvant dans notre organisme, en dehors du cerveau. Ces cellules immunitaires périphériques peuvent, également, reconnaître les protéines toxiques, accélérant ainsi le déclin cognitif.
Le projet du Prof. Bellier découle de ces récentes découvertes sur l’implication du système immunitaire dans la maladie d’Alzheimer. Son étude a donc pour objectif de chercher à rééduquer le système immunitaire. Il souhaite ainsi empêcher les réponses immunitaires qui sont dirigées contre certaines protéines toxiques du cerveau.
Le système immunitaire au cœur de cette étude
L’approche du Prof. Bellier vise à contrôler et à réorienter les réponses immunitaires. Pour cela, son équipe va utiliser une stratégie appelée “vaccin tolérogène”. Il s’agit d’une préparation innovante qui a pour vocation d’induire une tolérance immunitaire et ainsi bloquer la neuroinflammation.
Contrairement aux autres immunothérapies qui cherchent à éliminer les protéines toxiques, le vaccin innovant du Prof. Bellier vise à ce que ces protéines impliquées dans le développement de la maladie d’Alzheimer soient contrôlées naturellement par le système immunitaire. Cette étude pourrait donc avoir un impact direct pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, le Prof. Bellier ne sait pas encore si l’effet restera le même en fonction du stade de la maladie.
“Je suis conscient de la chance unique d’avoir une force de mobilisation massive qui nous soutient, nous, chercheurs. Je tiens donc à remercier vivement les donateurs de la Fondation Vaincre Alzheimer pour leur générosité. Sans eux, la recherche n’avancerait pas aussi vite. Merci !”
– Prof. Bellier
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