Réduire la neuroinflammation grâce à l’activité physique
Et si l’activité physique avait un impact sur la neuroinflammation ? De nombreuses études précliniques* ont montré que pratiquer une activité physique régulière pouvait réguler la neuroinflammation. Elle permettrait même d’éviter son augmentation.
Pour bien comprendre comment l’activité physique peut avoir un impact sur la neuroinflammation, il faut déjà bien comprendre son fonctionnement. La neuroinflammation est une réponse immunitaire qui se produit dans notre cerveau. Son objectif est de protéger notre cerveau de possibles agressions par des agents pathogènes.
La neuroinflammation est pilotée, en partie, par des cellules cérébrales appelées cellules microgliales. Elles produisent des molécules protectrices (appelées anti-inflammatoires) et des molécules délétères (appelées pro-inflammatoires). Lorsque la neuroinflammation est à l’équilibre, les cellules microgliales produisent autant de molécules anti-inflammatoires que de molécules pro-inflammatoires.
Cependant la neuroinflammation est un mécanisme à l’équilibre fragile. Elle peut être facilement perturbée avec l’âge et encore plus en cas de maladies neurocognitives comme la maladie d’Alzheimer.
En cas de perturbation de la neuro-inflammatoire, les cellules microgliales produisent plus de molécules pro-inflammatoires. Cela rend le milieu dans lequel se trouve nos neurones délétère et peut entraîner leur mort et ainsi favoriser le déclin cognitif.
Comment l’exercice physique permet-il de réguler la neuroinflammation ?
Ce constat s’expliquerait par l’effet de l’activité physique sur la barrière hématoencéphalique. Il s’agit d’une barrière entre le sang et le cerveau qui permet de bloquer le passage de certaines molécules pathogènes ou toxiques. Avec l’âge, la barrière hématoencéphalique est fragilisée. Elle laisse passer plus de molécules délétères pour le cerveau, conduisant à une augmentation de la neuroinflammation. Pratiquer une activité physique régulière permettrait de renforcer cette barrière permettant ainsi de réduire la neuroinflammation.
Les scientifiques ont aussi montré que l’activité physique avait un effet bénéfique sur les cellules microgliales. Cet effet serait dû aux molécules sécrétées par nos muscles pendant un exercice physique. En effet, lorsqu’ils sont activés, nos muscles produisent des myokines. Ce sont des molécules qui agissent directement ou indirectement sur nos cellules microgliales. Elles les conduisent à exercer leur rôle anti-inflammatoire dans le cerveau. L’environnement de notre cerveau serait donc plus favorable pour nos neurones. Ceci éviterait ainsi leur mort et le déclin cognitif qui y est associé.
Toutes ces hypothèses ont été élaborées grâce à des études précliniques. Il est donc nécessaire de continuer ces recherches pour mieux comprendre l’impact de l’exercice physique sur la neuroinflammation. Ces données nous donnent une raison supplémentaire de bouger pour protéger notre cerveau du déclin cognitif.
Vous souhaitez protéger votre cerveau en pratiquant une activité physique régulière ? Participez au défi #BougeTonCerveau de la Fondation Vaincre Alzheimer jusqu’au 2 juin. Inscrivez-vous, téléchargez l’application RunMotion Coach et commencez à bouger pour un cerveau en bonne santé !
*Exercise suppresses neuroinflammation for alleviating Alzheimer’s disease. Minghui Wang, Hu Zhang, Jiling Liang, Jielun Huang and Ning Chen, Journal of Neuroinflammation (2023) 20:76
Exercise-induced modulation of neuroinflammation in ageing. Zsuzsanna Barad , Joana Augusto and Áine M. Kelly, J Physiol 0.0 (2022) pp 1–15 1
Leave a Reply