Première grande avancée : La découverte des lésions cérébrales à l’origine de la maladie d’Alzheimer
L’une des grandes avancées de la recherche sur la maladie d’Alzheimer a été la découverte des mécanismes à l’origine de la pathologie. C’est un des premiers tournants dans la recherche car désormais la maladie est définie par des changements biologiques observés dans le cerveau. Auparavant, la maladie était définie uniquement sur la base des symptômes comme la perte de mémoire.
Dès 1907, le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer met en évidence la présence de lésions dans le cerveau malade. En effet, la maladie d’Alzheimer se caractérise par deux lésions cérébrales principales : les plaques bêta amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires. On observe également une mauvaise communication chimique entre les neurones.
Dernièrement, les scientifiques étudient aussi d’autres voies qui seraient impliquées dans la pathologie. Ils étudient la dérégulation de la neuroinflammation et les problèmes au niveau du métabolisme des cellules et du système vasculaire.
La découverte du premier facteur de risque génétique majeur
En 1993, le facteur de risque génétique principal de la maladie d’Alzheimer, appelé ApoE4, a été identifié. Par la suite, les chercheurs ont démontré qu’il existait d’autres gènes qui accroissent le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Cette grande avancée à été possible grâce à des études d’association génétique à grande échelle. Ils ont identifié près de 70 gènes qui sont susceptibles d’augmenter le risque d’avoir une maladie d’Alzheimer.
C’est une avancée majeure ! Elle ouvre la voie à une médecine personnalisée tout en améliorant notre compréhension de la maladie.
Explorer la maladie d’Alzheimer dans sa globalité
Depuis 2017, les chercheurs ont commencé à explorer la maladie d’Alzheimer dans l’ensemble de notre organisme. Lorsqu’on s’intéresse au microbiote intestinal par exemple, les scientifiques ont observé une réduction de sa diversité chez les malades.
La recherche s’intéresse également à l’influence des infections microbiennes au cours de notre vie, telles que les maladies inflammatoires affectant la gencive, mais aussi des infections virales comme l’Herpès.
Une recherche de plus en plus précise grâce aux nouvelles technologies
La recherche a beaucoup évolué grâce au développement de nouvelles technologies. L’utilisation de modèles informatiques et d’intelligence artificielle permettent, par exemple, de mieux comprendre les interactions moléculaires. Le développement de nouveaux outils de manipulations génétiques permet de mimer de mieux en mieux la maladie d’Alzheimer.
L’amélioration de l’imagerie cérébrale
L’imagerie cérébrale s’est beaucoup améliorée. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est de plus en plus précise et le TEP-scan (Tomographie par Émission de Positons) permet de détecter les lésions dans le cerveau du vivant des malades d’Alzheimer. Les médecins peuvent ainsi suivre le patient tout au long de sa maladie de manière précise, permettant une meilleure compréhension de son évolution. C’est une grande avancée pour l’avancement de la recherche médicale sur la maladie d’Alzheimer.
Découverte de nouveaux biomarqueurs
On peut maintenant détecter de manière quantitative la maladie d’Alzheimer en quantifiant les marqueurs de la maladie d’Alzheimer. Les principaux marqueurs sont la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau, dont les quantités sont modifiées dans le liquide céphalo-rachidien (liquide dans lequel baigne le cerveau et la moelle épinière). Dernièrement, les chercheurs se concentrent également sur une détection de ces biomarqueurs dans le sang. Cela permettrait de réaliser un diagnostic plus rapide et moins coûteux.
Des recherches sont également menées pour trouver d’autres biomarqueurs comme des marqueurs de la neuroinflammation ou de la mort cellulaire.
L’hygiène de vie comme méthode de prévention
Des études épidémiologiques ont montré qu’avoir une bonne hygiène de vie pouvait réduire le risque d’avoir un déclin cognitif. L’activité physique en est un très bon exemple. Un meilleur suivi des risques cardiovasculaires et la mise en place d’une alimentation saine et équilibrée peuvent également réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Il’ s’agit d’une grande avancée dans la recherche sur la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Deux nouvelles immunothérapies
Une des dernières grandes avancées est la publication des premiers résultats positifs de 2 immunothérapies anti-amyloïde. Le lecanemab et le donanemab ont, en effet, montré un ralentissement du déclin cognitif de 27 % et de 35 %, respectivement. Notons que ces résultats ont été observés chez des patients atteints de troubles cognitifs légers ou de la maladie d’Alzheimer au stade débutant.
La multithérapie : la clé pour vaincre la maladie d’Alzheimer !
Il faudra vraisemblablement recourir à des thérapies ciblant les différents dysfonctionnements décrits dans la maladie d’Alzheimer : neuroinflammation, changements métaboliques et vasculaires, versant génétique etc. Les scientifiques devront donc développer différents candidats-médicaments, et mettre également au point des molécules qui ont plusieurs cibles. C’est le cas de la molécule donécopride (appelée Néocopride), qui vise à la fois les symptômes cognitifs et la protection des neurones. Ce candidat-médicament a pu bénéficier d’un financement de la Fondation et sera bientôt à l’essai chez l’homme.
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