Développer les capacités cérébrales pour résister au déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer
Le Dr Léger obtient une subvention Vaincre Alzheimer de 99.000 € en partenariat avec la Fondation BrightFocus
RÉSUMÉ DU PROJET DE RECHERCHE DU DR LÉGER
L’être humain dispose d’un stock de neurones. La formation de nouvelles connexions entre les neurones permet d’augmenter les capacités cérébrales. C’est ce qu’on appelle la réserve cognitive. En effet, elle représente le «capital cérébral» qui se construit tout au long de sa vie. Il semble donc que les personnes ayant une haute réserve cognitive soient plus résistantes au développement des lésions cérébrales de la maladie d’Alzheimer. Cependant, aucune étude n’a clairement identifié les mécanismes sous-jacents responsables de cette réserve cognitive.
L’équipe du Dr Marianne Léger a mis au point un modèle expérimental innovant. Ce dernier serait capable de résister au déclin cognitif grâce à des mécanismes de réserve cognitive. Ainsi, ce projet vise à comprendre les mécanismes cérébraux responsables de cette résistance au déclin cognitif induit par la maladie d’Alzheimer. L’identification de ces mécanismes neuro-protecteurs est inédite. Elle permettra donc de mettre au point des stratégies thérapeutiques innovantes pour augmenter la réserve cognitive des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et résister ainsi à la pathologie.
« Toute l’équipe impliquée dans ce projet remercie très sincèrement la Fondation Vaincre Alzheimer ainsi que tous ses généreux donateurs. Grâce à vos dons, les recherches sur la maladie d’Alzheimer progressent. Nous vous remercions très sincèrement pour la confiance que vous nous accordez. »
Dr Marianne Léger
Laboratoire :
UNICAEN, Université de Caen Normandie
Type de subvention :
Subvention Standard
Montant de la subvention (en partenariat avec la Fondation BrightFocus):
99.000 €
Dates du projet :
1er janvier 2021 au 31 décembre 2022 (2 ans)
L’interview du Dr Léger
Fondation Vaincre Alzheimer : Avez-vous un lien personnel avec la maladie d’Alzheimer ?
Dr Léger : « J’ai, depuis peu, un lien personnel avec la maladie d’Alzheimer. Ma grand-mère a en effet déclaré cette maladie de façon très brutale. Depuis, les recherches que je mène sur cette pathologie prennent encore davantage de sens. Bien entendu, car cela permet d’aider les patients souffrant de cette maladie, mais également pour leurs proches. »
Fondation Vaincre Alzheimer : Pourquoi avez-vous choisi d’axer vos recherches sur cette maladie neurodégénérative ?
Dr Léger : « Depuis mes études en Sciences Pharmaceutiques, j’ai toujours eu un attrait particulier pour les neurosciences, la pharmacologie et l’étude de la mémoire. Cet intérêt s’est concrétisé par la réalisation d’un doctorat portant sur l’étude des mécanismes cérébraux impliqués dans la mémorisation en condition physiologique. Naturellement, mes travaux de recherche se sont donc progressivement axés sur l’étude de la mémorisation en condition pathologique. »
Fondation Vaincre Alzheimer : En quoi votre projet est-il prometteur dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer ?
Dr Léger : « Le concept de résilience cognitive existe chez certains patients atteints de la maladie. Néanmoins, nous n’en comprenons pas, à ce jour, les processus cérébraux. L’originalité de notre projet repose ainsi sur la modélisation, dès les stades précliniques de recherche sur le médicament, de la résilience cognitive. L’identification de mécanismes cérébraux neuroprotecteurs pourrait donc s’avérer payante pour proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques d’intérêt pour prévenir et/ou lutter contre la maladie d’Alzheimer. »
Fondation Vaincre Alzheimer : Comment notre subvention va-t-elle vous aider ?
Dr Léger : « Une subvention privée de la part d’une fondation permet de mettre en lumière et d’accélérer le déroulement de nos projets. En effet, cette subvention va nous permettre de financer une large partie du matériel nécessaire à la réalisation de notre projet. Mais elle va également permettre le recrutement d’un.e jeune chercheur/chercheuse dont les activités seront exclusivement dédiées à la réalisation de ce projet. De tels financements à la fois matériels et humains sont donc indispensables pour mener nos projets en toute sérénité. Les chercheurs n’ont ainsi plus qu’à se préoccuper de lever des verrous scientifiques et non financiers. L’obtention d’une telle subvention renforce également notre visibilité scientifique à l’échelle nationale. Elle favorise la mise en place de collaborations, comme ici dans le cadre de ce projet avec une structure privée appelée AgenT, pour améliorer nos connaissances dans le contexte de la Maladie d’Alzheimer. »