Projets de recherche 2009 : quatre nouveaux financements
Projets de recherche 2009 financés par Vaincre Alzheimer
La Fondation Vaincre Alzheimer présente ses 4 nouveaux projets de recherche financés en 2009, grâce à la générosité publique.
Dr Malika Hamdane
Centre de recherche J.P. Aubert – Lille
Etude des mécanismes de dégradation de la protéine tau – Subvention Standard
Dans la maladie d’Alzheimer, l’accumulation des protéines Tau dans les neurones est étroitement corrélée aux signes cliniques. Or, la compréhension des mécanismes conduisant à l’accumulation pathologique des protéines Tau est d’un intérêt majeur pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ce projet vise donc à étudier les mécanismes de dégradation des protéines Tau. Le but est ainsi d’évaluer l’implication d’un dysfonctionnement des systèmes identifiés dans l’Alzheimer.
Dates : 1er Novembre 2008 – 31 Octobre 2010 (2 ans)
Montant 80 000 €
Dr Pierre Lafaye
Institut Pasteur – Paris
Mise au point d’anticorps de lama perméables à la barrière hémato-encéphalique pour marquer les plaques amyloïdes in vivo – Subvention Standard
Le peptide amyloïde Aβ est un des composants majeurs des plaques amyloïdes observées chez les malades d’Alzheimer. Or, les anticorps monoclonaux ont révélé leur faculté à réduire ces plaques in vitro et sur des modèles expérimentaux. Ainsi, l’utilisation d’anticorps est envisagée dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Cependant, leur efficacité est compromise par l’impossibilité pour ces anticorps de franchir la barrière hémato encéphalique et donc d’atteindre le cerveau.
L’objectif de cette étude est donc d’obtenir des anticorps homodimériques spécifique de l’Aβ, capables de traverser la barrière hémato encéphalique et de marquer les plaques amyloïdes in vivo. Ces anticorps pourraient ainsi être de bons candidats pour un diagnostic immunologique et à long terme pour les utiliser en immunothérapie.
Dates : 1er Novembre 2008 – 31 Octobre 2010 (2 ans)
Montant 23 000 €
Dr Frances Yen Potin
Hôpital de La Salpêtrière – Laboratoire de Neuropathologie Escourolle – Paris
Institut National Polytechnique de Lorraine, Lipidomix – Nancy – Subvention Standard
Le cerveau est principalement composé de lipides. En effet, ils sont essentiels à son fonctionnement et à la communication entre neurones, au niveau des synapses. L’acquisition, le traitement et l’élaboration d’une réponse adéquate du cerveau aux variations de son environnement dépend de l’efficacité de la communication synaptique. Or, celle-ci se fait par la fixation sur un récepteur d’un neurotransmetteur et l’intégration de ce signal par le neurone.
Ce mécanisme nécessite donc que les membranes cellulaires des neurones aient une composition lipidique particulière. En effet, elles doivent permettre le mouvement du récepteur au sein de cette membrane, ceci induisant une signalisation intracellulaire. Par conséquent, le maintien de l’homéostasie lipidique au niveau central apparaît crucial au bon fonctionnement cérébral et à la capacité du cerveau à bien vieillir. Cela diminuerait ainsi les risques d’apparition de maladies neuro-évolutives, comme la maladie d’Alzheimer. Le but de ce projet est d’étudier l’influence de l’homéostasie lipidique perturbé dans la maladie d’Alzheimer à l’aide d’un nouveau modèle expérimental pour la dyslipidémie.
Dates : 1er Novembre 2008 – 31 Octobre 2010 (2 ans)
Montant 80 000 €
Dr Marie-Claude Potier
CNRS, Ecole Supérieur de Physique et Chimie de Paris – Paris
Etude de l’aneuploïdie (nombre anormal de chromosome dans une cellule) dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer – Subvention Standard
Dans le cerveau adulte, les neurones ne se divisent pas. Ils doivent ainsi continuellement tenir leur cycle cellulaire en échec pour éviter la ré-entrée dans un processus de mitose. Or, il a été montré que le système qui contrôle le cycle cellulaire des neurones est compromis dans la maladie d’Alzheimer. En effet, la rentrée des neurones dans le cycle cellulaire constitue la base de « l’hypothèse de la mitose » dans la maladie d’Alzheimer. Ce phénomène de ré-activation de la division cellulaire pourrait donc expliquer la co-apparition de dépôts amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaires. Cela fournirait ainsi le «chaînon manquant» de la pathogenèse de la maladie, à savoir la relation entre la protéine tau et la pathologie Aβ.
Par conséquent, le but est de prouver que des formes spécifiques d’aneuploïdie* sont régulièrement présents dans les cerveaux des malades et pourraient expliquer la surexpression du peptide Aβ.
L’équipe du Dr Potier va donc examiner les possibles amplifications et délétions du nombre de copies des segments des chromosomes. L’objectif est donc de détecter une amplification de la région chromosomique de l’APP dans un nombre significatif de cas.
Dates : 1er Novembre 2008 – 31 Octobre 2009 (1 an)
Montant 32 500 €
*L’aneuploïdie augmente le nombre de copies de gènes codant les protéines précurseur de l’amyloïde (APP) dans une proportion importante de neurones.