Comme chaque année, la Fondation Vaincre Alzheimer octroie son financement à de nouvelles recherches sur Alzheimer.
De nouvelles recherches toujours plus ambitieuses et innovantes.
Excellence, innovation et originalité. Ce sont les mots d’ordre de la dernière sélection du comité scientifique international de la Fondation Vaincre Alzheimer. Grâce à une sélection rigoureuse, les experts scientifiques bénévoles de la Fondation ont sélectionné des projets de recherche très ambitieux.
C’est le cas du projet du Dr Stéphane Oliet, Directeur du Neurocentre Magendie à Bordeaux. Ses recherches s’attaquent aux facteurs de prédisposition génétique par une approche biochimique et pharmacologique. Son objectif ? Déterminer le rôle du gène ApoE4, facteur de prédisposition génétique le plus puissant de la maladie d’Alzheimer, dans l’altération de la communication entre les neurones.
Comprendre les fondements du projet
Qualifié de projet hautement innovant par le comité scientifique international de la Fondation Vaincre Alzheimer, ce projet sort du lot des nouvelles recherches sur Alzheimer menées à travers le monde.
En effet, la maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative dont les causes sont multiples. Une des explications de sa survenue est l’existence de facteurs de prédisposition génétique. Cela signifie que certains gènes augmentent le risque de développer une maladie d’Alzheimer.
Le facteur de prédisposition génétique principal de la maladie d’Alzheimer est le gène ApoE4. Les personnes portant une seule version d’ApoE4 ont 2 à 3 fois plus de risque de développer une maladie d’Alzheimer. Ce risque est multiplié par 12 lorsque les personnes sont porteuses de 2 versions ApoE4/ApoE4.
Découvert en 1993, le gène ApoE4 a été longuement étudié par les scientifiques, car il joue un rôle important dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. Mais malgré plus de 25 ans de recherche, les mécanismes sous-jacents par lesquels l’ApoE4 contribue au développement de la maladie sont encore mal connus. C’est le défi que le Dr. Oliet et son équipe veulent relever ! Cette équipe bordelaise va explorer l’impact du gène ApoE4 sur la transmission neuronale dans l’hippocampe, une région cérébrale clé pour la mémoire.
Comment les chercheurs vont-ils s’y prendre concrètement ?
Les chercheurs vont s’intéresser à des cellules cérébrales longtemps considérées comme secondaires : les astrocytes. Ces cellules sont primordiales dans la compréhension des mécanismes amenant à la maladie d’Alzheimer.
En effet, les astrocytes sont des cellules vivant aux côtés des neurones dans le cerveau et sont cruciaux dans la mise en place d’une communication efficace entre les neurones. Pourtant, les astrocytes sont également les cellules qui produisent l’ApoE4. Or, au stade précoce de la maladie d’Alzheimer, la transmission entre les neurones est altérée. Le transfert d’information entre les neurones n’est pas bien effectué, ce qui a un impact néfaste sur la mémoire.
L’équipe du Dr. Oliet va donc évaluer si l’ApoE4, produit par les astrocytes, est un facteur déterminant qui perturberait les astrocytes, les rendant inaptes à assurer une bonne communication entre les neurones, entrainant une dégradation de la mémoire et le développement de la maladie d’Alzheimer.
Ce projet va permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques visant les astrocytes dans le but de contrer les effets néfastes du facteur de prédisposition génétique ApoE4.
Nos experts scientifiques internationaux se prononcent
Les experts mondiaux de notre comité scientifique ont recommandé de façon unanime ce projet innovant.
« C’est un excellent projet de la part d’une équipe formée d’experts de premier plan dans le domaine des interactions astrocytes-neurones. Le Neurocentre Magendie de Bordeaux est reconnu internationalement pour ses recherches de haute qualité en neurosciences. »
« Ce projet est convaincant, original et exceptionnel. Il relie plusieurs acteurs clés connus pour jouer un rôle de premier plan dans la survenue de la maladie d’Alzheimer : l’APOE4 et les récepteurs des neurones essentiels à la transmission de l’information et à la mémoire ; les astrocytes étant le « chaînon manquant ».
« Je n’ai aucun doute que ce projet apportera des progrès importants dans la compréhension des mécanismes menant à la maladie d’Alzheimer, ce qui permettra de concevoir de nouvelles cibles thérapeutiques innovantes. »
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