Étude pilote : les larmes peuvent-elle être un biomarqueur diagnostique d’Alzheimer ?
Le Dr. Raoul Kanav Khanna est praticien hospitalier universitaire en ophtalmologie à l’Hôpital Universitaire de Tours. Il a également une surspécialisation en neuro-ophtalmologie. Son projet de recherche, financé par la Fondation Vaincre Alzheimer à hauteur de 46 068 €, porte sur l’utilisation des larmes comme outil de diagnostic des maladies neurocognitives.
Le Dr. Khanna souhaite améliorer la prise en charge des patients atteints de maladies neurocognitives par une approche ophtalmologique. Pour cela, il va tirer partie de son expérience sur l’utilisation des larmes dans le diagnostic de la maladie de Charcot. En effet, il souhaite tester cette approche diagnostique dans le domaine des maladies neurocognitives.
Le Dr. Khanna s’est également rapproché du Centre Mémoire du CHRU de Tours afin d’apporter une expertise clinique à son projet. À terme, il ambitionne de faciliter le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.
L’innovation technologique au cœur de cette étude
Dans ce projet, le Dr. Khanna va faire appel à des techniques innovantes permettant de réaliser des analyses sur de très faibles volumes.
Les larmes prélevées chez les patients vont tout d’abord être analysées grâce à la technologie de la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse. Cette technique permet de détecter et d’analyser les composés moléculaires contenus dans les larmes. Cette méthode permet d’identifier plus de 100 composés qui peuvent chacun représenter un biomarqueur potentiel. Ensuite, le Dr. Khanna ciblera spécifiquement le dosage de la protéine Tau, biomarqueur connu de la maladie d’Alzheimer, dans les larmes.
L’innovation méthodologique vient donc de la méthode d’analyse sur des volumes extrêmement faibles. Cela requiert une expertise mixte, celle du Dr. Khanna et celle du service de Biochimie du CHU de Montpellier.
Jusqu’alors, une étude de ce type n’était pas possible car les méthodes d’analyse de faibles volumes n’existaient pas. La quantité de larmes contenue dans un œil étant très faible, elle ne peut être analysée de façon conventionnelle et nécessite la mise en place d’une technologie innovante. À termes, cette étude devrait faciliter le diagnostic de la maladie d’Alzheimer grâce à l’analyse des larmes.
“Chers donateurs, vos dons sont les piliers essentiels de notre recherche. Grâce à vos contributions, la Fondation Vaincre Alzheimer peut continuer à financer des projets novateurs comme le nôtre. Merci beaucoup !”
– Dr. Raoul Kanav Khanna
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