Alzheimer : comment la propagation de la protéine Tau influe-t-elle sur le développement de la maladie ?
Le Dr. Anna Pepe est ingénieure de recherche dans le groupe du professeur Chiara Zurzolo à l’Institut Pasteur à Paris. Sa carrière de chercheuse est concentrée sur l’étude des protéines amyloïdes et leur rôle dans les maladies neurocognitives. Elle essaye de comprendre la propagation de la protéine tau dans la maladie d’Alzheimer.
Au sein de son équipe, elle étudie la propagation et la progression de la maladie d’Alzheimer, une maladie neurocognitive caractérisée, entre autres, par l’accumulation et la propagation cérébrale de la protéine Tau. En effet, chez les malades d’Alzheimer, la protéine Tau devient anormale et s’agrège dans les neurones provoquant ainsi leur mort.
Ce projet vise donc à mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires liés à la propagation de Tau dans le cerveau. Le Dr. Pepe souhaite identifier dans quelle structure se propage la protéine tau anormale, mais également, quelle forme d’agrégats entre en jeu. En effet, Tau peut s’agréger en formant des oligomères ou des fibrilles. On ne sait encore pas quelles sont les agrégations les plus toxiques ni lesquelles peuvent se propager dans le cerveau.
Une observation de la protéine Tau au plus près, grâce à un des microscopes les plus puissants au monde.
Dans ce projet, le Dr. Pepe utilisera un des microscopes les plus puissants au monde. Il s’agit du Titan KriosTM. Ce microscope permet l’observation d’échantillons à très haute résolution. Il facilite également l’étude d’échantillons fragiles, au plus près de leurs conditions naturelles. Ainsi, grâce au Titan KriosTM, les protéines Tau agrégées pourront être visualisées avec un niveau de détail jusqu’ici inégalé.
Par ailleurs, le Dr. Pepe génèrera des organoïdes cérébraux produits à partir de cellules souches de patients ayant la maladie d’Alzheimer. Les organoïdes cérébraux sont aussi connus sous le nom de “mini-cerveaux”. Il s’agit de structures tridimensionnelles cultivées en laboratoire qui représentent de manière plus réaliste la complexité du tissu cérébral.
Comprendre pourquoi la protéine Tau devient anormale et comment elle se déplace vers différentes parties du cerveau permettra de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à ralentir ou arrêter la progression de la maladie d’Alzheimer.
“Je tiens à remercier chaleureusement les donateurs. Grâce à votre précieux soutien, des projets de recherche essentiels peuvent être financés.”
– Dr. Anna Pepe
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