L’intérêt de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive dans les fluctuations cognitives de la maladie à corps de Lewy
Golda Gommel est doctorante en quatrième année au sein du laboratoire ICube à Strasbourg. Sa thèse porte sur un essai thérapeutique de type preuve de concept. En effet, elle cherche à évaluer la faisabilité et la pertinence d’une technique de neurostimulation appelée la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) sur les fluctuations cognitives, un des symptômes de la maladie à corps de Lewy.
Les fluctuations cognitives sont un symptôme central dans la maladie à corps de Lewy. Elles s’expriment principalement sous la forme de variations de l’état attentionnel au cours du temps: une même personne peut sembler confuse ou somnolente, et d’un jour à l’autre, voire d’une heure à l’autre, peut à nouveau être alerte. Ce symptôme apparaît très tôt au cours de la maladie et environ 80% des malades en souffrent.
Des études ont précédemment mis en évidence la présence d’anomalies qui s’installent très précocement au niveau d’une région du cerveau, le cortex insulaire. Cette région aurait un rôle, entre autres, dans les fonctions socio-émotionnelles et cognitives. Grâce à l’utilisation de la rTMS, la jeune chercheuse propose de réaliser une une étude interventionnelle dans le but de moduler l’activité du cortex insulaire et d’en observer les effets sur les fluctuations cognitives.
Une étude à double visée
Pour mener à bien son projet, Golda Gommel va avoir recours à la rTMS. Cette technique est non invasive, indolore et présente très peu de risques par rapport aux bénéfices. La grande force de cette étude est que la stimulation proposée est personnalisée. En effet, chaque patient va recevoir une stimulation adaptée à son profil. Pour cela, Golda va s’appuyer sur les résultats d’IRM de chaque patient afin de déterminer les zones précises du cortex insulaire qui présentent des anomalies et qui ont besoin d’être stimulées.
Ce projet apporte plusieurs perspectives. D’une part, il a le potentiel d’améliorer la qualité de vie des patients qui souffrent de ce symptôme très envahissant. D’autre part, il se situe à la frontière entre la recherche clinique et la recherche fondamentale. Ainsi, ce projet permettra également de participer aux avancées sur les biomarqueurs diagnostiques.
“Je suis honorée d’avoir été sélectionnée cette année. Je tiens donc à remercier le Comité Scientifique d’avoir choisi mon projet et les donateurs pour leur soutien.”
– Golda Gommel
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