Le rôle du récepteur TLR9 sur la neuroinflammation et l’immunité innée dans la maladie d’Alzheimer ?
À l’occasion de la Semaine du Cerveau 2024, la Fondation Vaincre Alzheimer vous propose de (re)découvrir le projet du Dre. Bénédicte Manoury qu’elle a financé en 2021. Le Dre. Manoury est directrice de recherche CNRS à l’Institut Necker Enfant Malades. Elle travaille sur l’immunité innée dans la maladie d’Alzheimer. Elle étudie notamment le rôle d’un récepteur “Toll-like” appelé TLR9.
Il existe deux types de récepteur “Toll-like”. Certains sont situés à la membrane des cellules et d’autres, comme “Toll-like” 9, se trouvent à l’intérieur des cellules. Il est localisé dans des vésicules particulières, appelées lysosomes, qui détruisent les protéines lorsqu’elles sont en excès dans le cerveau.
Le récepteur “Toll-like” 9 a pour fonction de reconnaître l’ADN appartenant à des pathogènes. Il arrive qu’il reconnaisse également de l’ADN qui est libéré par des neurones morts. La reconnaissance de l’ADN libéré par ce récepteur entraîne par la suite une inflammation. Le Dre. Manoury cherche à étudier le rôle de ce récepteur dans l’inflammation anormale dans la maladie d’Alzheimer.
Qu’est-ce que l’immunité innée ?
Il s’agit de la première ligne de défense du système immunitaire. Elle est immédiate et non spécifique. Elle est orchestrée par les cellules immunitaires : les macrophages et, dans le cerveau, les cellules microgliales . Une trop forte inflammation dans le cerveau va entraîner la dysfonction des cellules microgliales conduisant à une mort neuronale.
Des résultats encourageants !
L’équipe du Dre. Manoury a utilisé plusieurs techniques innovantes. Elle a notamment utilisé un microscope confocal. Ce microscope permet d’observer le récepteur TLR9 au sein même de la cellule. Le Dre. Manoury a également fait appel à des techniques permettant de supprimer le gène du TLR9 dans les cellules microgliales et ainsi, d’étudier la fonction de ces cellules.
Cette étude a permis au Dre. Manoury de montrer une amélioration de la fonction des cellules microgliales et des interactions neuronales lorsque l’on supprime le TLR9 de la cellule. Ainsi, le développement d’une molécule qui agit sur le TLR9 pourrait réduire la neuroinflammation perturbée chez les malades d’Alzheimer. Cette nouvelle voie permettrait de ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer.
“Je voulais remercier vivement les donateurs. Sans cet argent, nous ne sommes rien ! On a besoin d’argent pour faire notre recherche. Ce financement nous a permis de monter ce projet et d’obtenir des résultats encourageants. Merci beaucoup !”
– Dre. Bénédicte Manoury
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