Quel est le rôle du fer dans la maladie d’Alzheimer ?
Le fer joue-t-il un rôle important dans la maladie d’Alzheimer ? Sa quantité dans notre organisme a-t-elle un impact sur le développement de la maladie d’Alzheimer ? C’est l’objet de la récente publication du Dr. Cohen-Salmon.
Le Dr. Martine Cohen-Salmon est directrice de recherche au CNRS au Collège de France situé à Paris. En 2022, elle a reçu un financement de la Fondation Vaincre Alzheimer pour son projet de recherche portant sur l’étude du dysfonctionnement des astrocytes dans la maladie d’Alzheimer.
Dans une récente publication, le Dr. Cohen-Salmon explique que le fer peut être très toxique pour notre organisme. C’est la raison pour laquelle les concentrations en fer entrant dans nos cellules doivent être régulées. Ce phénomène s’appelle l’homéostasie du fer. Il a été montré que des carences ou des excès de fer pouvaient entrer en jeu dans le développement de plusieurs pathologies. Les excès de fer, par exemple, peuvent jouer un rôle dans le développement de maladies neurocognitives comme la maladie d’Alzheimer. Les carences en fer peuvent quant à elles causer des altérations de mémoire et d’apprentissage.
Un dysfonctionnement de la ferritine dans les astrocytes entraînerait une mauvaise régulation oxydative.
La ferritine a un rôle de stockage du fer mais aussi d’antioxydant au sein même des cellules de l’organisme.
L’équipe du Dr. Cohen-Salmon a montré que lorsque la ferritine est endommagée, elle ne stocke plus correctement le fer dans les cellules comme les astrocytes.
Lorsque la ferritine ne joue plus son rôle, cela entraîne un dysfonctionnement du rôle antioxydant des astrocytes. Ces derniers ne peuvent donc plus réguler les fonctions des neurones et des vaisseaux sanguins dans le cerveau.
Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles investigations scientifiques mais aussi à l’exploration de nouvelles thérapies pour soigner, voire guérir Alzheimer.
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