30 à 45% de risque en moins de développer une maladie neurocognitive grâce à l’activité physique
De nombreuses études montrent qu’avoir une activité physique régulière serait bénéfique pour la santé. L’activité physique présente des bienfaits pour réduire les risques cardiovasculaires, le diabète mais aussi certains cancers.
De plus, une activité physique d’au moins 150 minutes par semaine pourrait diminuer les risques de développer une maladie neurocognitive de 30 à 45 % selon les études.
Pratiquer une activité physique régulière permet de prévenir la diminution du volume du cerveau, notamment de l’hippocampe, souvent observée chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Cette région est associée à la mémoire et à la production de nouveaux neurones.
Outre les bienfaits sur le volume du cerveau, l’activité physique est aussi bénéfique au niveau cellulaire. En effet, on observe une amélioration de la neuroinflammation, et également une augmentation de protéines appelées neurotrophines. Ces dernières sont extrêmement bénéfiques pour la protection des neurones et pour leur survie. Elles favorisent aussi la formation de nouveaux neurones, ce qui entraînerait ainsi une amélioration des performances cognitives.
Les effets de l’activité physique sur les malades d’Alzheimer
La pratique d’une activité physique a aussi des bienfaits sur la qualité de vie des malades Alzheimer. La pratique d’exercices réguliers engendre une amélioration des capacités fonctionnelles liées aux activités de la vie quotidienne chez les malades. Ce bénéfice est notamment observé lors de la prise des repas, de la toilette et de l’habillement. On note également une amélioration de la qualité de la marche et une diminution des chutes. L’activité physique régulière apporte donc aux malades une meilleure qualité de vie au quotidien.
En ce qui concerne la cognition, l’exercice physique régulier peut, dans certaines conditions, entraîner une atténuation du déclin cognitif. Cette observation a été faite majoritairement chez des patients avec un Alzheimer au stade débutant et modéré.
Ainsi la pratique de l’activité physique doit être grandement considérée, à la fois pour les personnes sans troubles cognitifs afin de les prévenir. Et également pour les patients atteints de troubles cognitifs légers ou plus importants pour ralentir leur évolution. Il reste encore à bien déterminer le bon exercice. D’autres études seront donc nécessaires pour connaître les exercices les plus bénéfiques et adaptés.
Sources :
Physical exercise in the prevention and treatment of Alzheimer’s disease dela rosa. Adrian De la Rosa, Gloria Olaso-Gonzalez, Coralie Arc-Chagnaud, Fernando Millan, Andrea Salvador-Pascual, Consolacion Garcìa-Lucerga, Cristina Blasco-Lafarga, Esther Garcia-Dominguez, Aitor Carretero, Angela G. Correas, Jose Viña, Mari Carmen Gomez-Cabrera. Journal of Sport and Health Science 9 (2020) 394_404
Exercise benefits on Alzheimer’s disease: State-of-the-science. Pedro L. Valenzuela, Adrian Castillo-Garcia, Javier S. Morales, Pedro de la Villa, Harald Hampel, Enzo Emanuele, Simone Lista, Alejandro Lucia. Ageing Research Reviews 62 (2020) 101108
The Beneficial Role of Exercise on Treating Alzheimer’s Disease by Inhibiting β‑Amyloid Peptide. Zi‑Xuan Tan, Fang Dong, Lin‑Yu Wu, Ya‑Shuo Feng, Feng Zhang Molecular Neurobiology (2021) 58:5890–5906
Effectiveness of physical exercise at improving functional capacity in older adults living with Alzheimer’s disease: a systematic review of randomized controlled trials. Marcos Paulo Braz de Oliveira, Roberta de Fátima Carreira Moreira Padovez, Paula Regina Mendes da Silva Serrão, Marcos Amaral de Noronha, Natália Oiring de Castro Cezar & Larissa Pires de Andrade. Disability and Rehabilitation (2022), 45:3, 391-402
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