Les aidants de malades d’Alzheimer sont-ils à risque de développer une dépression ?
Il existe un risque accru de développer une dépression pour les aidants de malades d’Alzheimer. En effet, le rôle d’aidant implique une charge mentale et un investissement émotionnel important. Il n’est pas facile de voir son proche malade en difficulté et sa santé se détériorer et cela peut avoir un impact sur la santé mentale de l’aidant. Par ailleurs, les aidants ont tendance à s’oublier et à n’exister que par leur rôle. Cela peut aussi amener au développement d’une dépression car plus la maladie évolue, plus elle va prendre de la place. Tout cela peut conduire à ce qu’on appelle l’épuisement de l’aidant.
Les signes de la dépression chez les aidants
Différents signes peuvent être annonciateurs d’une dépression chez les aidants, parmi eux on retrouve :
- la tristesse,
- la labilité émotionnelle,
- l’impression d’être au bord des larmes constamment,
- les troubles du sommeil,
- les ruminations,
- l’anxiété.
Tout cela va créer un fond de fatigue au quotidien qui va s’accumuler à la charge émotionnelle. Les aidants peuvent donc se sentir mous, n’avoir envie de rien faire et cela va entraîner une forme de retrait social. Il est donc très important de demander de l’aide avant que la dépression ne se développe.
Quels dispositifs mettre en place en cas de dépression chez les aidants ?
Il existe de nombreux traitements (pharmacologiques ou non) pour traiter la dépression. Il est notamment possible de consulter un psychologue spécialisé en thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Il va développer un plan de traitement qui va s’étaler sur plusieurs séances. L’objectif est d’agir sur les processus cognitifs et comportementaux qui ont déclenché et qui alimentent la dépression.
Pour les cas les plus sévères de dépression, il va parfois être nécessaire de consulter un psychiatre. Ce dernier va pouvoir, selon les cas, introduire, un traitement pharmacologique par antidépresseur peut-être pendant quelques mois seulement.
Il existe également des dispositifs d’aide, comme des associations, spécifiques à certaines pathologies. Ces associations peuvent notamment être spécialisées dans l’accompagnement des aidants de personnes malades. Il existe aussi des rencontres entre aidants, organisées par les villes ou par les Centres Mémoire. L’objectif est de pouvoir échanger autour de son vécu d’aidant et de ne pas se sentir seul dans cette lourde tâche.
Les aidants peuvent également faire appel à des plateformes d’accompagnement et de répit. Ces plateformes proposent de l’aide dans la gestion du quotidien, mais aussi du temps ponctuel pour prendre le relai de l’aidant. Il est aussi possible de mettre en place un accueil de jour. Ces accueils permettent de dégager du temps personnel et de créer des temps de répit pour l’aidant.
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