Pour lutter contre le déclin cognitif, une étude du Dr Géraldine Rauchs financée par Vaincre Alzheimer suggère de préserver la qualité du sommeil
Et si le manque de sommeil pouvait conduire au développement de la maladie d’Alzheimer ? C’est la question que s’est posée le Dr Géraldine Rauchs, biologiste, chercheur à l’Inserm à Caen, et lauréate Vaincre Alzheimer en 2014 et 2015.
En effet, les troubles du sommeil sont très fréquents chez les malades d’Alzheimer. Ils affectent fortement la qualité de vie du patient et engendrent une fatigue physique et psychologique du proche aidant. Ils motivent d’ailleurs souvent le placement par leurs proches en institution. Ces problèmes de sommeil apparaissant dès les premiers stades de la maladie, plusieurs études ont suggéré un lien possible avec les troubles de la mémoire.
Cela signifie-t-il pour autant que les altérations du sommeil sont des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer ? Pour le Dr Géraldine Rauchs cette hypothèse n’est pas à exclure. « Les premiers résultats obtenus auprès de personnes saines âgées de plus de 40 ans montrent une association entre les difficultés d’endormissement et la densité des plaques amyloïdes*. Autrement dit, ces troubles du sommeil ont un impact sur la formation de ces plaques dans le cerveau dont la propagation favoriserait le développement de la maladie d’Alzheimer. » explique-t-elle.
L’étude du Dr Rauchs, financée en 2013 par l’association Vaincre Alzheimer, souligne la pertinence de prendre en charge les troubles du sommeil au plus tôt chez les personnes âgées et chez celles risquant de développer une maladie d’Alzheimer afin de limiter le déclin cognitif et de ralentir la progression des lésions.
* Avec les dégénérescences neuro-fibrillaires, les plaques amyloïdes sont une des deux lésions cérébrales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Pour en savoir plus, cliquez ici.
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