Prévenir la maladie : un indispensable pour retarder son développement
1 800 000 cas. C’est le nombre de personnes qui devraient être atteintes d’une démence en France en 2050. Selon l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé (OPEPS), le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées continue d’augmenter du fait de l’allongement de la durée de vie de la population.
Outre le nombre de cas, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées représentent un enjeu économique indiscutable. En 2010, le coût global de la prise en charge s’élevait déjà à 604 milliards d’euros en Europe.
Face à ces chiffres alarmants et en l’absence de traitement curatif, la prévention de la maladie d’Alzheimer reste une stratégie indispensable pour retarder son développement et son coût.
« La recherche sur la prévention est donc indispensable si l’on souhaite enrayer un jour la maladie. Espérer trouver un traitement efficace reste bien entendu notre priorité, mais on ne peut pas s’arrêter là. Il faut agir.» affirme avec conviction le Dr Maï Panchal, Directrice scientifique de l’association LECMA-Vaincre Alzheimer.
Identifier des facteurs de risque : une piste importante mais insuffisante
Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent à penser que la survenue de la maladie d’Alzheimer à un âge avancé serait la conséquence de plusieurs facteurs de risque rencontrés tout au long de sa vie. L’identification des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer tels que le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, le cholestérol, les maladies cardio-vasculaires et l’obésité a permis de démontrer qu’en réduisant le risque de développer ces autres pathologies, on pouvait diminuer la prévalence de la maladie d’Alzheimer.
Cependant « atténuer les facteurs de risque ne suffit pas à prévenir totalement la maladie d’Alzheimer. Il faut également identifier des facteurs de protection de la maladie. Ainsi, plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence certains facteurs influant positivement sur le déclin cognitif : l’activité physique, les activités cognitives et sociales, l’alimentation de type méditerranéen… » explique le Dr Panchal.
Depuis quelques années, de grands programmes de prévention multidomaine voient ainsi le jour un peu partout en Europe telles les études MAPT en France, FINGER en Finlande ou encore preDIVA aux Pays-Bas.
Leave a Reply