Un haut niveau socio-éducatif ne protège pas contre la survenue d’Alzheimer mais permet de maintenir les fonctions de son cerveau plus longtemps.
Dr Maï Panchal : « Ce sujet est lié au concept de réserve cognitive. Celle-ci pourrait se définir comme l’ensemble des acquis du cerveau via les stimulations, les entraînements que l’on fait subir à notre cerveau. Cette réserve serait donc d’autant plus grande que le niveau socio-éducatif est élevé. Au cours de la maladie d’Alzheimer, le cerveau essaie activement de faire face au développement des lésions cérébrales, à l’aide des processus cognitifs pré-existants ou en faisant appel à des processus compensatoires.
Concrètement, une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui a un niveau socio-éducatif élevé, aura une plus grande réserve cognitive. Elle pourra donc maintenir la fonction de son cerveau plus longtemps qu’une personne de bas niveau socio-éducatif par un système de compensation. Or cette « compensation » des lésions induites par la maladie d’Alzheimer peut retarder les premiers signes cliniques, c’est à dire les premiers symptômes visibles. Elle n’empêchera pas en revanche le développement d’une maladie d’Alzheimer. C’est également la raison pour laquelle chez les personnes de haut niveau socio-éducatif, la maladie semble plus sévère. En effet, les symptômes ne sont visibles que lorsque la pathologie est déjà bien avancée. »
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